Un bon conseil : « avoir de l’ambition pour les stages ! »

Par I. François et J. Lavail, à Créteil,  le 22 novembre 2013

C’est avec entrain que Juliette Follin, étudiante de la promotion 2013 du master 2 professionnel Métiers de la Rédaction et de la Traduction, nous parle de son parcours universitaire et professionnel. Cette jeune femme de 22 ans nous fait partager son expérience et nous donne ses conseils en toute sincérité : ne pas avoir froid aux yeux et toujours faire de son mieux. C’est en appliquant ces deux principes qu’elle a tracé son parcours.

Comment te présenterais-tu ?

Je m’appelle Juliette Follin, j’ai 22 ans. J’ai été récemment diplômée du master Rédaction-Traduction et je suis maintenant intégratrice chez Elearn GLOBE, une société d’e-learning. C’est de l’apprentissage en ligne, un peu comme la plateforme Eprel que vous connaissez sauf qu’il s’agit de réaliser des modules en HTML5, Flash et autres formats multimédia, vidéo notamment. Je travaille au pôle production : je mets les textes et les images dans notre logiciel et vérifie ensuite que cela fonctionne correctement pour les clients. En parallèle, j’ai également créé un site internet : ChequeredFlags, qui a pour thème le sport automobile, des jeunes pilotes jusqu’au pinacle du sport automobile.

Quels sont tes centres d’intérêts ?

Le sport automobile ! Cela me prend beaucoup de temps surtout mon site qui m’occupe tous les jours. Ce soir, j’ai des articles à rédiger. En général, je rentre du travail et je m’en occupe, tout comme le week-end, même quand il n’y a pas de compétition. Nous créons des événements pour fédérer une communauté et faire vivre le site. Nous avons été finalistes l’année dernière et cette année du concours les « Golden Blog Awards« . L’année dernière, nous étions huitièmes et cette année quatrièmes. La prochaine fois, nous allons essayer d’être premiers !

Pourrais-tu nous parler de ton parcours universitaire ?

J’ai commencé par une Licence LLCE anglais mais je n’étais pas bien orientée et ne savais pas encore quoi faire après mes études parce que j’étais jeune. J’avais 17 ans lorsque je suis arrivée à l’université. J’y suis venue pour me professionnaliser et me suis donc inscrite en Licence 3 Rédaction professionnelle et Communication Multimédia. C’est durant cette année que j’ai fait un stage de conceptrice-rédactrice e-learning. Je me suis ensuite inscrite en Master 1 Recherche car il n’y avait aucune passerelle entre l’année de Licence 3 et le Master Rédaction-Traduction, les deux formations n’étant pas dans la continuité l’une de l’autre. J’ai dû trouver une formation pour valider ma maîtrise avant d’intégrer le Master professionnel pour lequel j’ai cherché un nouveau stage. Cette fois-ci, je l’ai fait au Repaire des Motards pour être dans le journalisme spécialisé dans le sport mécanique.

Parmi les deux pôles dispensés dans le Master professionnel, lequel as-tu préféré : la rédaction ou la traduction ?

La rédaction. J’ai voulu continuer la traduction pour voir si je pouvais l’exercer seule et j’ai compris que non. Dans un contexte professionnel, j’y arrive très bien lorsqu’il s’agit de manipuler des documents ou de réaliser une traduction rapide, mais pas pour une traduction à livrer. Ce n’est pas ce que je préfère mais je voulais conserver la langue anglaise. Je l’utilise encore au travail pour comprendre les modules que je produis. La traduction reste un atout au travail mais la rédaction était plus intéressante pour moi. Bien que la spécificité de ce Master professionnel réside dans l’alliance de ces deux pôles, les personnes qui sont vraiment intéressées par la traduction intègrent un Master traduction.

Si nous prenons l’année dans son ensemble, c’est à dire les enseignements et la formation en elle-même, dirais-tu que tu as pu retirer ce que tu espérais avant d’entrer dans cette formation ? As-tu développé les compétences que tu souhaitais ?

Dans l’ensemble, les deux formations sont bien conçues. Généralement les étudiants ne s’orientent pas vers les deux. Ils font l’une ou l’autre. C’est dû au fait que plusieurs publics s’inscrivent, des personnes qui n’ont jamais fait de multimédia, et qui n’ont donc pas la double compétence. Les cours dispensés par la formation reprennent donc les bases. Malgré ces redites, les grandes lignes de la formation proposent un tremplin vers le marché du travail. A chacun de saisir l’opportunité en se rappelant l’importance de développer ses compétences par la suite également.

Nous avons justement appris que tu arrivais en cours en ayant déjà tout préparé : la Licence 3 que tu as suivie en est donc une raison, mais y aurait-t-il autre chose qui t’ait aidée ?

La tenue de mon site internet. Il me faut une certaine capacité d’organisation pour pouvoir m’en occuper en plus des cours et de mes autres activités. Je dirais que l’organisation est quelque chose de primordial.

Y avait-il un secteur particulier dans lequel tu souhaitais faire ton stage de fin d’année ? As-tu eu du mal à trouver ton stage ?

J’avais deux choix : l’e-learning ou le journalisme spécialisé dans le sport automobile. En e-learning, je n’ai pas trouvé mais j’ai cherché malgré le fait que la fac n’était pas trop d’accord pour ce domaine. J’ai trouvé mon stage en rédaction par hasard et comme il s’agissait de sports mécaniques, j’ai su que cela me correspondrait et que je pourrais m’exprimer. Je n’ai pas été embauchée à la fin pour des raisons budgétaires. Mais en ce qui concerne mes recherches, non, je n’ai pas rencontré de difficultés particulières. En général, je n’ai pas eu trop de mal à trouver mes stages.

Quelles étaient tes missions principales ?

Je devais rédiger des articles ainsi que des dossiers. Il y avait également d’autres missions comme la participation à des brainstormings sur l’agence de communication pour les projets mais cela restait exceptionnel car l’agence commençait à se lancer. J’ai eu également des déplacements ponctuels sur des lieux de compétitions. J’ai eu la chance d’interviewer le champion du monde Moto GP 2006. Même si la moto n’est pas ma passion, on le connaît tous dans le métier et c’était plutôt impressionnant. Dès que j’ai su qu’il fallait l’interviewer, je me suis proposée spontanément !

Hormis les interviews que tu as réalisées, quel type de missions recherchais-tu ? Quelles étaient celles proposées au départ ?

J’ai fait plusieurs interviews, y compris de « Monsieur tout le monde ». Il s’agissait vraiment d’être un média qui va à la rencontre des gens. La majorité du temps, j’étais quand même au bureau et rédigeais des articles, cherchais des nouvelles sur Internet. J’ai appris à détailler un modèle moto, ce qui n’était pas facile.

As-tu également eu l’occasion de te servir de l’anglais ?

Nous recevions des communiqués en anglais  qu’il fallait traduire, ainsi que des citations de pilotes, de gens du milieu…

Avais-tu de l’autonomie et des responsabilités ?

Oui, car c’est nous qui devions chercher des sujets. Nous avions parfois également des réunions pour décider des nouveaux thèmes éditoriaux à aborder dans les mois à venir. Nous étions comme une start-up composée de cinq employés tout au plus et du patron.  J’ai toujours cherché à travailler dans une petite structure. Je suis peut-être à contre-courant de nombreuses personnes. Je préfère une entreprise composée de peu d’employés pour débuter car c’est ici que nous pouvons véritablement développer nos compétences.

Qu’as-tu fait après la fin de ton stage ?

J’ai directement cherché un travail. Je regardais les annonces tous les jours en même temps que je faisais des résumés de courses asiatiques pour mon site. En raison du décalage horaire, je commençais tôt et ai pu envoyer ma candidature dans les premières [à Elearn GLOBE ndlr]. J’ai été contactée, ai passé un entretien et ai été embauchée une semaine après. J’ai également eu une opportunité pour travailler à AUTOhebdo un peu plus tard.

Quel conseil donnerais-tu à la future promotion du master Rédaction- Traduction ?

Si je ne devais en donner qu’un, ce serait d’avoir de l’ambition pour les stages ! C’est vraiment le plus important parce que le stage va être déterminant. Personnellement, c’est mon stage de Licence 3 qui m’a donné envie de travailler dans un domaine que je ne connaissais pas. Je n’ai pas réussi à avoir le même type de stage cette année mais je me suis dit que ce n’était pas grave et que j’allais développer un autre axe de compétences. C’est vraiment essentiel d’aller chercher un stage avec quelques responsabilités et de ne pas avoir peur de s’adapter. En stage, nous sommes là pour apprendre, donc ce n’est jamais extrêmement compliqué. Sans oublier qu’au début, nous n’avons pas forcément beaucoup d’autonomie. Nous commençons par apprendre pendant une ou deux semaines. Après, nous pouvons toujours tomber sur de mauvaises expériences. Mais il ne faut pas être défaitiste. J’ai vu certaines de mes camarades qui avaient peur, qui pensaient qu’elles n’étaient pas capables. Je pense qu’il vaut mieux postuler pour une entreprise qui propose des missions qui nous plaisent. Cela ne coûte rien d’envoyer un CV. Evidemment, il y a toujours des exceptions, mais c’est partout pareil. Dans ces cas-là, il faut essayer de relativiser. Il faut se dire que, certes, la situation était loin d’être parfaite, mais que nous avons fait de notre mieux. Il y a toujours du bon dans nos expériences, même les pires.

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