Par M. Durand et C. Calley, à Créteil, le 11 décembre 2013
Entretien avec Marilyne Daheron, secrétaire pédagogique
Les étudiants de l’UPEC voient en Marilyne Daheron la personne qui les informe et les guide au fil de leur année universitaire. Cependant, bien plus que cela, cette artiste est une battante optimiste et pleine de rêves. Nous l’avons rencontrée dans son bureau, un univers qu’elle met en couleur grâce à ses dessins : perroquets multicolores et portraits féminins emplis d’élégance. Ancienne étudiante de l’UPEC, Marilyne fait partie de la première promotion du master 2 professionnel Métiers de la Rédaction et de la Traduction et nous raconte son parcours …
Pouvez-vous vous présenter ?
Question simple pour le moment (rire). Je m’appelle Marilyne Daheron, j’ai 27 ans et je suis secrétaire pédagogique des masters enseignement et professionnels en lettres, langues et sciences humaines.
Vous ne vous occupez donc pas seulement du master Rédaction-Traduction. Quelles sont plus précisément vos fonctions ?
Mes fonctions sont assez diversifiées. Mon rôle global est d’accompagner les masters dans le bon déroulement de l’année universitaire. À chaque période de l’année des tâches alternent, comme par exemple, les candidatures, les inscriptions pédagogiques, les emplois du temps, les réservations de salles … Je travaille avec différents services administratifs : la scolarité, le bureau des stages, les Ressources humaines et aussi la communication. En deux mots, mon rôle est d’aller chercher l’information et de la transmettre d’un pôle à un autre.
On peut donc dire que vous avez beaucoup de travail. En quoi vos études vous ont-elles aidée pour votre poste actuel ?
Mes études ne sont pas directement liées à mon poste, mais j’arrive quand même à y intégrer des choses, notamment lorsque j’effectue des tâches rédactionnelles. Il m’arrive souvent de rédiger des mailing, des attestations, des comptes rendus de réunions ou encore des mémos pour mes collègues. Mon stage au conseil d’administration de l’université m’aide aussi dans mon travail en me donnant une vision globale du fonctionnement de l’université.
Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre parcours universitaire ?
J’ai effectué un bac littéraire puis une licence de lettres. J’ai ensuite passé les concours de l’IUFM pendant deux ans et, pas de chance pour moi, j’ai échoué ! Comme j’ai vraiment besoin d’avancer, je me suis tournée vers mes autres passions, et j’ai eu un déclic en me disant « Pourquoi pas la rédaction ?! » J’adore la langue, j’adore écrire – j’écris depuis toujours, depuis que je sais écrire. J’ai donc fait des recherches et découvert ce master 2, qui n’avait pas encore ouvert à l’époque. Le « hic », c’est que le master 2 mêle rédaction et traduction ! Je n’avais pas fait de traduction depuis le lycée !
Oui, d’autant que vous avez étudié les Lettres.
Oui, à ce niveau c’était un peu compliqué Ce master ne proposait que l’anglais, l’espagnol ou l’allemand, et je n’avais étudié que l’italien. L’anglais, pour moi, était inenvisageable. J’affectionnais beaucoup l’espagnol et j’ai donc décidé de prendre mon courage à deux mains et de sacrifier tout un été pour me remettre à niveau.
Comment s’est déroulée votre année au sein du Master Rédaction-Traduction ?
J’ai un très bon souvenir de cette année de master ! Nous étions un groupe d’étudiants assez soudé puisqu’on avait tous les mêmes attentes, que ce soit au niveau de la rédaction ou de la traduction.
Qu’attendiez-vous de ce Master Pro ?
Je pense que le plus important dans ce master c’est le stage : une bonne expérience est primordiale pour l’avenir. En plus des deux pôles rédaction et traduction, le master nous enseigne les outils de communication. Mine de rien, quand vous regardez les annonces, une bonne connaissance de ces outils, des logiciels de rédaction et de design, ainsi que du web est appréciée.
Dans le cadre de cette deuxième année de Master vous avez effectué un stage. En quoi consistait-il ?
J’ai trouvé un stage assez rapidement dans le domaine de la nutrition chez Méta-Coaching, une start-up qui lançait un site internet afin d’aider les personnes en surpoids. J’ai travaillé en relation directe avec la PDG, une éditrice web, un psychothérapeute, un nutritionniste et avec les développeurs. Tous ensemble, nous travaillions sur le site internet. Ce fut une expérience enrichissante car j’ai pu participer au lancement du site avant, pendant et après. Pour cela j’ai rédigé des articles, des communiqués de presse, participé aux contenus des programmes, à la revue de presse et fait du référencement. J’ai même fait du coaching en ligne à travers notre forum et par les réseaux sociaux.
Comment s’est déroulé l’après Master ?
Bonne question ! (rire) Le problème, c’est que j’ai effectué mon stage dans une start-up qui ne prenait que des stagiaires et donc ne recrutait pas. Les premiers mois j’ai alors cherché un emploi mais je n’ai rien trouvé. Je me suis tournée à nouveau vers l’université où j’ai trouvé un CDD d’un an comme gestionnaire de scolarité à l’IUFM. Pendant cette année-là, j’ai passé un concours administratif… que j’ai eu ! L’université a voulu me garder et me voilà donc ici !
Où vous voyez-vous dans 10 ans ?
Dans 10 ans, j’espère avoir un métier épanouissant où j’aiderai les gens et transmettrai de l’information. Pour moi tout est lié, même avec le rédactionnel : on apprend quelque chose, on le retransmet. Je pense que la vie est un éternel apprentissage. Le jour où je n’apprends plus, je crois que je ne suis plus à ma place ! (rires)
Et si on vous avait posé la question il y a 10 ans, savez-vous ce que vous auriez répondu ?
J’avais 17 ans. À cet âge-là on n’a pas les mêmes objectifs. A cette époque, je voulais soit devenir psychologue, soit artiste peintre, soit enseignante. La voie de l’enseignement était, pour moi, la plus réalisable. Ce que je voulais vraiment c’était être mon propre chef et vivre de mes passions. Il fallait que je trouve un métier par vocation.
C’est ce qui donne du plaisir à travailler. Existe-t-il un métier de vos rêves ?
Publier un roman ! J’espère que je réaliserai ce rêve-là. J’ai aussi pensé aux contes pour enfants parce que j’ai une autre passion : l’art ! Je suis donc aussi peintre à mes heures perdues. Les contes pour enfants me permettraient de réunir l’écriture, l’illustration et l’enseignement, parce qu’on enseigne toujours quelque chose à travers les histoires.